Louer un logement classé F ou G, tu t’es sûrement déjà posé la question si tu possèdes un bien ancien ou mal isolé à Lyon ou ailleurs. Entre la montée des exigences environnementales et les nouvelles règles de location, la moindre mauvaise note sur le DPE déclenche parfois des sueurs froides chez les propriétaires. Je vais te partager ce que j’ai appris sur ce qui change concrètement en 2025 pour ces fameuses passoires thermiques, et comment naviguer dans une réglementation qui semble évoluer constamment.
Les logements F et G face à l’interdiction de location
Pas mal de changements sont intervenus ces dernières années, surtout avec la loi climat et résilience. Si tu louais déjà un appartement énergivore il y a quelques années, tu as probablement vu apparaître de nouveaux mots comme calendrier des interdictions, performance énergétique minimale ou DPE obligatoire lors de chaque mise en location. Aujourd’hui, avoir un DPE classé F ou G n’est plus anodin.
Tous les propriétaires se posent la même question : est-ce une interdiction de location pour un bien noté F ou G en 2025 ? La réponse dépend du type de location, de la région, et surtout de la date de signature du contrat. J’ai eu affaire moi-même à ces restrictions pour un studio rue Garibaldi, dont le classement m’imposait d’agir vite.
À quoi correspond vraiment une passoire thermique ?
On parle de passoire thermique pour qualifier un logement dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) affiche la lettre F ou G. Ces biens consomment énormément d’énergie pour se chauffer ou refroidir, une problématique devenue centrale depuis la multiplication des contrôles.
Le terme s’invite partout, mais il ne désigne pas seulement un appartement mal isolé. Il impacte aussi la valeur de ton patrimoine, ta capacité à trouver rapidement un locataire, et expose désormais à des sanctions et obligations légales de plus en plus strictes.
Pourquoi cette interdiction de location évolue-t-elle en 2025 ?
Depuis la loi climat et résilience votée en 2021, un calendrier des interdictions est mis en place. Les logements jugés trop énergivores voient progressivement leur accès au marché locatif restreint, afin d’encourager la rénovation énergétique.
Dès janvier 2025, le seuil de tolérance baisse d’un cran supplémentaire. Le bâti existant connaît alors une vraie sélection selon la note DPE obtenue. Ce basculement concerne tout autant la métropole lyonnaise que les zones rurales, aucune exception durable n’est prévue sauf cas précis.
Conséquences concrètes pour les propriétaires en 2025
Si tu continues à louer malgré les nouvelles règles, voilà ce qui t’attend réellement en matière de contrôle, de signalement et d’éventuelles sanctions. Les propriétaires sont souvent mal informés quant aux délais, conditions spécifiques, et recours possibles. Voici ce qu’il faut retenir pour éviter les mauvaises surprises.
Au fil de mes échanges avec d’autres bailleurs, je vois beaucoup d’hésitation et de confusion. Il existe pourtant une feuille de route claire, fixée par le calendrier des interdictions. Mieux vaut l’anticiper que la subir une fois le couperet tombé.
Que risque-t-on à continuer la location d’un logement énergivore ?
En 2025, mettre en location un logement classé G sera formellement interdit pour la majeure partie des baux (hors exceptions mentionnées plus loin). Pour un logement F, l’étau se resserre toi aussi : des régions prennent de l’avance et imposent des délais raccourcis.
La sanction principale reste la nullité du bail, mais tu risques aussi une obligation de réaliser les travaux, et dans les situations extrêmes, une amende administrative. Les locataires bénéficient enfin de recours renforcés, notamment via la dénonciation auprès des services compétents si leurs conditions ne respectent plus la loi.
Pour un bien que j’avais hérité dans le 8e, le classement DPE a dicté l’urgence d’engager des travaux, sous peine de perdre toute rentabilité sur plusieurs années.
Quelles sont les obligations imposées par la loi climat et résilience ?
D’après la loi climat et résilience, toute annonce doit spécifier le classement DPE : une mesure qui empêche de cacher qu’on propose une passoire thermique. Tu dois joindre systématiquement le diagnostic à chaque nouveau bail et, en cas de remise en location, veiller à ce que le logement corresponde aux normes minimales de performance énergétique.
Des obligations pèsent aussi sur la fixation du loyer : il ne peut pas être augmenté tant que le logement conserve son statut F ou G dans certaines villes. Interdiction également d’appliquer certains avenants, voire de récupérer la caution, si tu n’as pas procédé aux travaux nécessaires. Les contrôles s’intensifient, spécialement sur des plateformes où l’étude DPE est automatiquement exploitée pour repérer les non-conformités.
- Calendrier des interdictions :
- Janvier 2025 : fin des locations pour tous les logements classés G
- Prochaine étape : extension progressive à ceux classés F, puis E
- Sanctions et obligations :
- Amende possible pour infraction avérée
- Risque de suspension ou de nullité du bail
- Blocage de l’indexation ou de la hausse du loyer
- Focus propriétaires :
- Obligations accrues de diagnostic et transparence
- Travaux de rénovation vivement recommandés
Logements F et G : y a-t-il des exceptions ou assouplissements en 2025 ?
Certaines situations particulières permettent parfois de reporter, voire de contourner temporairement l’interdiction de location. Si tu es propriétaire occupant ou que le logement répond à des critères historiques, patrimoniaux ou techniques très spécifiques, des exceptions ou assouplissements existent.
Mais attention, ils restent relativement rares et n’offrent jamais une solution à long terme. Même à Lyon, certains bâtiments anciens peuvent obtenir des dérogations limitées si les travaux destinés à améliorer la performance énergétique impliquent des coûts disproportionnés ou portent atteinte au caractère architectural du bien.
Comment savoir si ton bien bénéficie d’une exception ?
L’autorité locale ou le service urbanisme peut délivrer, sur dossier motivé, une exemption partielle lorsque l’amélioration du logement s’avère techniquement impossible, ou si les prescriptions ABF empêchent la pose d’isolants modernes. Dans ces cas-là, il faudra monter un dossier solide, appuyé d’expertises.
D’autres logements, situés dans certains secteurs sauvegardés, obtiennent parfois un délai supplémentaire. Mais cela suppose preuves à l’appui, et la pression réglementaire reste forte pour inciter, à terme, à engager les rénovations classiques.
Quels assouplissements envisagés pour les petites surfaces ou colocations ?
Quelques pistes d’assouplissement concernent les studios et chambres de moins de 14m², ainsi que certains logements proposés en colocation. Le flou demeure sur leur application stricte, chaque préfecture interprétant les textes légèrement différemment.
Il reste essentiel de te documenter précisément auprès des autorités concernées avant toute remise en location. N’hésite pas à prévoir une marge budgétaire pour anticiper une mise aux normes future, car il ne fait aucun doute que les passoires thermiques seront totalement exclues du marché dans les prochaines années.
Se préparer à louer autrement face à la transition énergétique
De nombreux propriétaires voient ces restrictions comme une contrainte, mais c’est aussi le moment idéal pour revoir ta stratégie locative. Investir dans la rénovation énergétique ouvre la porte à des loyers mieux valorisés, des locataires fidèles, et un patrimoine qui garde sa valeur. C’est un vrai changement d’état d’esprit : passeur d’habitat plutôt que simple bailleur.
Dans mon propre parcours, transformer un T2 noté F en C m’a permis d’attirer immédiatement une nouvelle cible de locataires sensibles à la sobriété énergétique. La rentabilité prend parfois un coup durant les travaux, mais le jeu en vaut clairement la chandelle à moyen terme.
- Opportunités à saisir :
- Loyers revalorisés après rénovation
- Meilleure stabilité locative
- Impact positif sur l’environnement
- Étapes pour anticiper les changements :
- Faire réaliser un nouvel audit énergétique indépendant
- Planifier les travaux prioritaires selon le DPE
- Garder trace de toutes tes démarches pour justifier bonne foi en cas de contrôle
— Pierre, bailleur indépendant et fondateur de GuideBailleur.fr